Première étape de notre voyage : visite de la casbah d’Alger.
A la sortie du bus, Abdel Kader, archéologue algérien, nous guide à travers ses ruelles.
Nous nous arrêtons dans l’atelier du plus vieil ébéniste de la Casbah. Le lieu est rempli d’ornementations en bois destinées à des meubles ou des linteaux de portes. L’ébéniste nous montre aussi bien des articles de journaux où on parle de ses ancêtres chahid, des photos de jeunes femmes juives en habits traditionnels, des photos de lui dans La Bataille d’Alger... Il nous invite à monter à l’étage où nous découvrons alors une vue panoramique de la baie d’Alger.
Le guide pointe alors un dôme argenté et nous dit : “Vous voyez là bas, c’est la mosquée des juifs”. Il s’agit en fait d’une ancienne synagogue devenue mosquée au départ des juifs d’Algérie en 1962 pour la plupart. Abdel Kader nous parle à de nombreuses reprises de la place des juifs dans la Casbah. Il y a encore de nombreux signes qui attestent encore aujourd’hui de leur présence passée.
Nous reprenons notre route et au détour d’une autre ruelle, le guide désigne un emplacement vide où se tenait auparavant une maison. Il nous explique qu’il y a de nombreuses placettes de ce type dans la Casbah. Suite aux problèmes de successions, les maisons sont détruites et l'État les transforme en petites placettes car il n’y a pas de politique de préservation de ce patrimoine.
Plus loin, nous nous arrêtons dans une épicerie où nous goûtons de la calentita, un plat à base d’eau et de pois chiche, qui nous rappelle à tous beaucoup la socca que l’on peut trouver à Nice.
Après cette pause gustative, nous pénétrons dans le magnifique Palais Mustapha Pacha où faïence de Delphe et marbre de Carrare recouvrent les murs, les sols et les plafonds. Les mosaïques de faïences aux couleurs jaunes, bleues et vertes sont appelées faïences “clous de girofle” nous apprend Abdel Kader.
Nous finissons notre visite en redescendant vers le centre ville où le guide nous offre des dattes avant que nous rejoignions le bus pour la rencontre à l’Institut Français d’Alger.